Hervé Stéphant, Infirmier Santé Travail,
Équipe PÔLE SANTÉ TRAVAIL

Le sommeil peut être perturbé par de nombreux facteurs, comme des heures de coucher irrégulières, certaines activités avant le coucher, le stress, le régime alimentaire, certaines maladies et traitements  médicamenteux, la chaleur.

Bien que nous attendions l’été avec impatience, pour certains, cette saison où le mercure est en hausse peut être synonyme de troubles du sommeil, voire d’insomnie.

Plusieurs signes permettent d’identifier la présence d’un  trouble du sommeil.
JV ! Je comprends et j’agis !

DIFFICULTÉS PASSAGÈRES À DORMIR ?
OU SOUFFREZ-VOUS DE TROUBLE DU SOMMEIL RÉCURRENTS ?

Quelques questions à vous poser :
• Vous endormez-vous ou rendormez-vous facilement ?

• Souffrez-vous de réveils nocturnes régulièrement ?
• Comment qualifieriez-vous la qualité de votre sommeil : bon, moyen ou mauvais ?  »

Vous pouvez faire évaluer la qualité de votre sommeil et de vos habitudes nocturnes grâce à différents tests (à retrouver page 57).

1. L’Agenda du sommeil :

vous permettra de recenser des informations telles que l’heure du coucher, du réveil, la somnolence diurne…
Il permet de constater la présence ou non d’un problème d’insomnie (manque ou mauvaise qualité de sommeil).
Cette démarche contribue souvent à améliorer l’hygiène de sommeil. L’objectif final est que vous passiez 85% de votre temps au lit à dormir afin de garantir un sommeil régulier et réparateur.

2. Le test ISI :

L’approche pédagogique et physiologique permet de mieux comprendre les problématiques liées au sommeil et les liens de cause à effets de nos comportements.

Faire le test ISI…
L’ISI est une échelle très courte (7 questions) qui permet d’évaluer la nature de l’insomnie, la satisfaction de la personne par rapport au sommeil, son fonctionnement au quotidien et son anxiété par rapport aux troubles du sommeil. L’ISI est noté sur 28.
0-7 = Absence d’insomnie. 8-14 = Insomnie sub-clinique (légère). 15-21 = Insomnie clinique (modérée). 22-28 = Insomnie clinique (sévère).

LES THÉRAPIES COMPORTEMENTALES ET COGNITIVES

Leur efficacité a été prouvée sur les troubles du sommeil. Elles se concentrent sur les causes actuelles du comportement, évaluent et envisagent des changements de comportement durables ; et les procédures de traitement sont décrites de manière objective et reproductible.

« Grâce à ces thérapies, les personnes pourront faire des liens entre « Comment mon comportement affecte mon sommeil ? » et « Quels comportements adopter et adapter ? » :

« Qu’est-ce que cela a modifié durant cette semaine ? Quelles sont “les mauvaises habitudes ?“ »
« Ai-je le recul me permettant de me rendre compte que ce que je faisais n’était pas adapté et que les changements mis en place ont permis un mieux-être ? ».

QUELS SONT LES OBSTACLES EMPÊCHANT LES PERSONNES DE TRAITER LES TROUBLES DU SOMMEIL ?

Cela concerne généralement ceux qui ne sont pas concentrés sur le sujet ou qui sont dans l’incapacité d’appliquer les changements rapidement.

L’insomnie peut être également le symptôme d’un trouble sous-jacent, comme l’apnée du sommeil ou encore le syndrome des jambes sans repos, ou liée à d’autres aspects physiologiques et/ou psychologiques (stress au travail, anxiété, deuil, troubles du comportement alimentaire…)

BIEN SE CONNAÎTRE C’EST CONNAÎTRE SES BESOINS EN SOMMEIL

Faites le test de « chronotype » afin de définir votre typologie de dormeur.
« Suis-je du soir ou du matin ? Est-ce que je respecte mon rythme circadien ? »
« Quel dormeur suis-je ? ».

Questionnaire de typologie
circadienne de Horne et Ostberg