Manger n’est pas qu’affaire de digestion, d’intestins, d’estomac…
Les facteurs sociaux, environnementaux et psychologiques qui nous poussent à manger sont aussi importants que les facteurs physiologiques.
Nous avons souvent tendance à manger en quantité plus importante lors de moments sociaux entre amis, au restaurant, entre collègues ou lorsque nous célébrons une fête par exemple.
Notre façon de manger et notre équilibre émotionnel sont étroitement liés.
Nous mangeons différemment selon que nous sommes joyeux ou tristes, détendus ou stressés, enthousiastes ou frustrés… Manger apporte un plaisir immédiat qui peut apaiser temporairement la tristesse ou la frustration, par exemple.
L’alimentation touche à peu près tous les aspects de nos vies : nos identités, nos relations, nos sociétés, notre santé, nos cultures…
Chaque culture entretient un rapport particulier à l’alimentation :
selon l’endroit où l’on vit, il existe des traditions alimentaires différentes.
On ne mange pas non plus pour les mêmes raisons selon les pays. Certains pays mettent l’accent sur la santé, d’autres privilégient la qualité, d’autres encore la convivialité. Mais bien souvent, dans les pays ayant accès à une alimentation variée, manger regroupe toutes ces dimensions, peu importe où l’on se trouve. La cuisine est influencée par la Culture et s’avère être un mélange de pratiques, de règles, normes et représentations parfois symboliques.
À la différence d’autres fonctions essentielles comme la respiration, s’alimenter est une activité régulière mais ponctuelle, que nous avons l’impression de contrôler consciemment et qui est susceptible de nous procurer du plaisir. Décider qu’il est temps de se mettre à table ou de la quitter, avoir envie de tel ou tel plat, est l’affaire du cerveau.
Celui-ci joue un rôle majeur dans la gestion de l’appétit, en combinant les informations venues de nos sens, de notre mémoire, du système digestif, de notre état émotionnel et de tout l’organisme sur ce qu’il nous manque, ce qui nous fait envie et sur le contenu nutritif de ce que l’on a ingéré.
Notre comportement alimentaire repose ainsi sur l’articulation de plusieurs circuits cérébraux indépendants, certains agissant plutôt sur l’envie, d’autres sur le besoin physiologique de manger. Comprendre le fonctionnement de ces circuits et leurs dysfonctionnements s’avère essentiel pour comprendre et traiter certains troubles du comportement alimentaire.
La sensation de faim doit, en principe, être ponctuelle et non une sensation continue : cela s’appelle la satiété. Cet état peut durer plusieurs heures et résulte d’un flux d’informations transmis du système digestif jusqu’au cerveau.
Si vous êtes en capacité d’identifier que la nourriture joue un rôle négatif dans votre vie personnelle et que cela a un impact sur votre vie professionnelle, il se peut que vous ayez besoin d’aide. Un Médecin du Travail peut vous accompagner pour faire face à cette problématique qui relève parfois de l’addiction.