CUISINE ET PSYCHOLOGIE 
Pour réduire le stress et trouver un équilibre.

LAURENCE M. PSYCHOLOGUE DU TRAVAIL ATELIER EN’VIE

JDV : En quoi une psychologue du travail peut intervenir dans les entreprises pour développer le mieux vivre et sensibiliser au mieux manger ?

L.M. : Au-delà d’un apport d’information c’est la volonté de susciter l’intérêt et la curiosité, de réveiller les papilles, mais aussi une conscience écologique à tout âge. Donner l’envie d’agir… prendre soin de l’humain & de l’environnement, avec comme outils l’alimentation & la psychologie…

JDV : Et plus spécifiquement, sur le côté manger sain ?

L.M. : J’ai la possibilité de sensibiliser à une alimentation plus saine plus durable, bio, de saison, et locale qui permet également de prendre soin de notre santé tout en prenant soin de l’environnement !
Je définis le manger sain comme être à proximité de la saison et avec des produits locaux, pas du bout du monde. Ces produits j’aide à se les approprier.
L’alimentation est un vecteur qui permet de le faire car les moments où l’on cuisine ensemble ce sont des moments de convivialité. Les ateliers culinaires et les animations que j’organise sont toujours dans une approche gourmande !

Je valorise le zéro-déchet, l’anti-gaspillage, les producteurs et leurs récoltes, un éco-système respectueux de l’environnement et de la santé…

Je suis convaincue que nous devons soutenir chaque petit pas dans la bienveillance de soi, des autres et de l’environnement, en faisant en sorte d’intégrer du végétal à chaque repas, de consommer moins de viande et si possible bio et locale. Chaque geste compte !

JDV : Vous nous parliez aussi d’un côté créatif dans vos ateliers culinaires ?

L.M. : Oui. La cuisine c’est un vecteur de convivialité mais aussi un moment créatif. Je crée et propose des recettes facilement reproductibles, avec ce que l’on aime et ce que l’on a sous la main dans la cuisine. Je crée des tartinades, des galettes à bases variables qui laissent place à l’improvisation créative avec des légumes connus ou non.

JDV : Manger sain contribue aussi à un équilibre personnel ?

L.M. : Nous sommes de plus en plus nombreux à avoir aujourd’hui une vie professionnelle sous pression. Pour résister, nous devons trouver les leviers qui nous permettent de mieux-vivre plutôt que de survivre dans les différentes sphères de notre journée face aux aléas et au stress…
Un des leviers, pour faire face au stress et aux émotions, est de comprendre le rôle et notre rapport à notre alimentation (par une thérapie si besoin). Cela fait le lien entre notre équilibre alimentaire et notre équilibre de vie…

Je pense qu’il faut éveiller les consciences sur le potentiel de notre alimentation, support à l‘expérimentation et au « prendre soin ».

• Déguster en conscience pour faire fonctionner tous nos sens
• Évaluer la faim, la satiété
• Affûter les sens, sentir, observer, mâcher
• Prendre le soin de sentir où j’en suis de mes besoins et envies.

Ça passe par la gestion du stress, la compréhension des émotions et des gourmandises.

L.M. : En tant que psychologue du travail, j’utilise l’alimentation comme vecteur de cohésion, d’échanges par le biais d’ateliers, où l’on peut évaluer et mettre en jeu notre personnalité en faisant le lien avec le travail au quotidien. Ça permet à des collègues de se découvrir dans un contexte différent et de comprendre les réactions, la gestion du stress etc…

JDV : Et pourquoi avoir choisi la cuisine zéro déchet ?

L.M. : Sensibiliser au gaspillage c’est faire prendre conscience de tous les bienfaits des aliments de l’assiette jusqu’au compostage. C’est comprendre le tri des biodéchets, le retour au sol, le fait de nourrir la terre, permettre de boucler le cycle de vie de nos aliments.