LE SAVIEZ-VOUS ?
La loi du 20 juin 1936 a octroyé deux semaines de congés payés à tous les salariés permettant ainsi à tous ceux qui travaillaient d’acquérir les mêmes droits que les fonctionnaires de l’État, les employés des compagnies ferroviaires et du métro…
« CES NOUVEAUX DROITS SOCIAUX ONT ÉTÉ ACCUEILLIS PAR UNE EXPLOSION DE JOIE »
Jean Viard, Sociologue
Une étude réalisée en 2006 par des psychologues scandinaves a pu démontrer que le manque chronique de temps de récupération peut avoir des conséquences fâcheuses sur notre santé.
Ces temps de récupération permettent de se relaxer, de se détacher du travail et ont un rôle crucial dans la protection des travailleurs contre les conséquences néfastes du stress. Si le travail en tant que tel peut représenter un facteur de stress, le fait de penser trop au travail l’est tout autant.
Les chercheurs ont également observé, qu’en soi, une courte période de vacances a un effet aussi favorable sur le bien-être qu’une période de vacances de durée moyenne. Ils conseillent dès lors de prendre plusieurs périodes de vacances par an, afin de ressentir cet effet bénéfique plusieurs fois par an. Il existe désormais un lien certain entre le fait de ne pas prendre de congés annuels et des impacts sur la santé et l’espérance de vie. Le manque de vacances démultiplie les risques de développer des problèmes cardiaques par exemple. Les effets positifs pour la santé et le bien-être que l’on ressent après les vacances sont réels mais sont seulement de courte durée !
C’est pourquoi, il est important que les entreprises arrivent à s’organiser afin de ne pas subir les périodes d’absences.
Les conseils de Laetitia Couderc
Ergonome en Santé Travail
Équipe PÔLE SANTÉ TRAVAIL
UN PEU DE CALCUL
Il faut en effet commencer par réaliser l’impact qu’ont les congés payés sur l’organisation de l’activité de votre entreprise.
Par exemple : pour une TPE de 8 personnes.
Il va y avoir sur une année 40 semaines de congés à prendre. 40 semaines sur 52 !
Ce qui revient à dire que cette entreprise de 8 personnes sera en mode allégé d’au moins 1 salarié 40 semaines sur une année.
Il ne reste donc que 12 semaines à effectif complet !
De plus en plus d’entreprises s’organisent pour ne pas fermer l’été. Est-ce toujours un bon calcul ?
Ne vaut-il mieux pas parfois fermer durant, par exemple, 2 semaines l’été et 1 semaine à Noël, ce qui permettrait ensuite d’avoir encore 16 semaines de congés à solder et de n’avoir ainsi que 19 semaines sur 52 pendant lesquelles l’entreprise serait en mode allégé ?
» Vous allez me dire : est-ce qu’on ne prive pas les salariés de liberté dans le choix de leurs périodesde vacances et est-ce qu’on ne nuit pas à l’équilibre de chacun ?
Il est important de veiller à ce que l’effectif puisse être au complet dans les périodes importantes afin de contribuer aux bonnes conditions de travail de chacun. C’est un équilibre à trouver entre des congés imposés (pas tous) et des temps choisis afin que l’activité puisse être réalisée et que le collectif de travail se porte bien. Cet équilibre devra se construire, être testé et sera affiné au fur et à mesure. «