Institut Denecker
UNE SITUATION PRÉOCCUPANTE AGGRAVÉE PAR LA CRISE
• 1 Français sur 10 avoue avoir eu des pensées suicidaires (14%)
• La moitié des Français estime que la crise a engendré un sentiment d’isolement
• 45% des personnes atteintes de dépression estiment que la maladie s’est aggravée depuis le 1er confinement
• 1 Français sur 10 est actuellement atteint de dépression, un quart en a déjà vécues une par le passé
CHEZ LES PERSONNES ATTEINTES DE DÉPRESSION
• Seulement 1 tiers est suivi et a principalement recours aux médecins généralistes et aux psychiatres
• Près d’1 sur 2 ne parle pas de sa dépression
• Près d’1 tiers ne pense jamais en guérir
UNE MALADIE DESTRUCTRICE DES RELATIONS SOCIALES
• 74% se sont sentis différents des autres
• 73% estiment que la dépression a rendu difficile les nouvelles rencontres
• 63% des personnes touchées ont eu des pensées suicidaires (33% chez les jeunes de moins de 24 ans contre 14% toutes catégories d’âges confondues)
• 55% disent que la dépression a entraîné ou amplifié d’autres problèmes de santé (crise d’épilepsie, diabète, crise d’anxiété…)
UN SENTIMENT D’IMPUISSANCE FACE À LA SITUATION
3 proches sur 10 se sentent très impuissants face à la situation
63% aimeraient être aidés pour accompagner leur(s) proche(s) et ont besoin :
• 51% d’explications et conseils généraux sur la maladie
• 16% d’une aide d’un psychologue
• 11% d’écoute
• 10% d’accompagnement de la part du personnel médical
• 2% d’une aide médicale
• 1% de numéros d’appel dédiés à cette maladie
UN PROBLÈME D’INFORMATION SUR LA MALADIE
• 1 Français sur 2 se sent mal informé sur la dépression
• Près des 2 tiers des Français estiment que la dépression n’est pas bien prise en charge par le système de santé
• 2 tiers des soignants estiment que l’on parle peu de dépression
Source : Étude CSA « Dépression : l’urgence » Septembre 2021.
Qu’est-ce que la dépression ?
Appelée dans le langage courant « dépression nerveuse », la dépression ne désigne pas un simple coup de déprime ou une tristesse passagère, mais une véritable maladie psychique.
Il n’existe pas une forme unique de dépression. Elle se caractérise par des perturbations de l’humeur qui entraînent une vision pessimiste du monde et de soi-même (tristesse, perte de plaisir…). Elle dure plus de deux semaines et retentit de manière importante sur la vie quotidienne.
La dépression, ce n’est pas qu’un sentiment de tristesse. Elle associe différents symptômes :
Concentration réduite, Perte d’énergie, Perte d’intérêt, Toubles de l’appétit, Troubles du sommeil, Humeurs dépressives, Diminution de l’estime de soi, Idées et comportements suicidaires…
Qu’est-ce qui est en cause dans la survenue d’une dépression ?
Des situations et des évènements de la vie, remontant parfois à l’enfance, peuvent favoriser la survenue d’une dépression : relations perturbées avec les parents, traumatismes, expériences difficiles, perte de son emploi, séparatio, conflit familial ou professionel… Mais d’autres facteurs physiques comme la présence d’une maladie chronique, d’un handicap, ou des comportements addictifs comme la dépendance à l’alcool, au tabac ou l’addiction à d’autres substances consommées pour apaiser des angoisses peuvent également favoriser la survenue d’une dépression.
ON DISTINGUE 3 NIVEAUX D’INTENSITÉ À LA DÉPRESSION : LÉGÈRE, MODÉRÉE OU SÉVÈRE.
La clé de la prise en charge de cette maladie est de reconnaître, en amont, son niveau d’intensité :
Dans une dépression légère, la personne rencontre des difficultés à mener ses activités du quotidien (travail, vie familiale et sociale) mais peut y parvenir avec un effort supplémentaire.
En cas de dépression modérée, ces activités du quotidien seront très difficilement réalisables par la personne.
En revanche, au niveau sévère, il lui sera quasi-impossible ou impossible de réaliser ces activités quotidiennes.
LA VOLONTÉ SEULE NE PERMET PAS DE S’EN SORTIR, C’EST POURQUOI ELLE DOIT ÊTRE SOIGNÉE POUR NE PAS SE COMPLIQUER OU DEVENIR CHRONIQUE. COMMENT LA SOIGNER ?
1 – Un soutien psychologique
par un Médecin traitant, Psychologue ou Psychiatre, selon le cas
2 – Parfois des anti-dépresseurs
Ils ne sont pas indiqués en cas de dépression légère, envisageables en cas de dépression modérée, prescrits en cas de dépression sévère.
avec un suivi rapproché par le Médecin et une réévaluation régulière de la prise en charge.