Sur la route, la nuit tue plus que le jour.
Le risque d’avoir un accident mortel à la tombée du jour est sept fois supérieur au risque diurne et un quart des accidents mortels de nuit
se produit entre 2 h et 6 h du matin.

Les conducteurs de transport en commun, autobus, tramways, autocars mais aussi
les chauffeurs de taxi sont particulièrement exposés aux risques professionnels :

Accidents routiers, troubles dorso-lombaires, affections psychosomatiques et cardiovasculaires liées au stress des contraintes de temps, de sécurité et de possibilité d’agression, impact de la pollution environnementale urbaine, en particulier due aux gaz d’échappement… Les conditions de travail (nocturne, week-ends et jours fériés, éloignement du domicile…) aggravent les facteurs de risque inhérents à la conduite…

Le saviez-vous ?
« L’homme est programmé pour vivre selon un rythme circadien qui implique de vivre le jour et dormir la nuit. »

Retrouvez nos conseils pour voir et être vu la nuit sur la route en hiver : « Mobilité l’hiver : Voir et être vu ! »

La fréquence et la gravité des accidents survenant la nuit multiplient par deux
le risque d’accident
et de « presque-accident » sur le trajet domicile-travail.

L’INRS propose plusieurs leviers à actionner pour soit le limiter,
soit diminuer ses effets sur la santé et la sécurité des salariés concernés

Agir sur l’organisation du travail, en affectant en priorité aux postes de nuit les volontaires, 
en instaurant des plannings réguliers et flexibles avec une rotation rapide (tous les 2 à 3 jours), 
en intégrant le principe de la microsieste, etc. 

1. Adapter les horaires de travail, en évitant, par exemple, les postes dont la durée dépasse 8 h 
et en repoussant autant que possible l’heure de prise de poste du matin après 6 h.

2. Adapter les locaux de travail, en gérant la luminosité de manière décroissante durant 
la présence au poste et en aménageant des salles de pause.

3. Informer, consulter et former les salariés, en les sensibilisant à l’importance 
d’une bonne hygiène de vie (sommeil et alimentation) et en les associant aux discussions 
sur les modalités pratiques de l’organisation.

4. Directement, lorsque les travailleurs de nuit sont en mission, ou indirectement sur la route 
du trajet domicile-travail, anticiper que le travail de nuit ainsi que le travail posté 
sont susceptibles d’amplifier les risques routiers.

Dans les entreprises

Réduire le nombre de kilomètres, cela revient à réduire les risques.
Dans tous les secteurs d’activité, des entreprises réorganisent le travail dans ce but.
Malgré des coûts supplémentaires, certaines entreprises, y compris les TPE,
peuvent prendre des mesures radicales. 

Par exemple, instaurer une gestion rigoureuse des horaires. Au-delà de 1h30 de route pour se rendre à un rendez-vous en début de journée, l’entreprise invite ses collaborateurs concernés à partir la veille au soir et à dormir à l’hôtel pour bénéficier d’une nuit
réparatrice, à proximité du lieu du rendez-vous.

L’entreprise limite ainsi les risques liés à un départ trop matinal entraînant des risques d’endormissement au volant, soit à l’aller par manque de sommeil du fait d’un décalage inhabituel du rythme de travail, soit sur la route lors d’un retour tardif, le soir.

Une entreprise embauche une centaine d’intérimaires dont l’un des critères de sélection
est d’être domiciliés à moins de 30 km du site de production, avec la préoccupation
de limiter les risques d’accident, tôt le matin ou tard le soir, sur les trajets domicile-travail.