Dans le secteur du BTP ce sont des métiers où, de par le processus de travail, les manutentions, on a un contact proche avec ses collègues de travail, où il y a de la promiscuité. C’est donc compliqué de mettre en place des mesures pour éviter les contacts proches (par exemple le port de charges lourdes que l’on ne fait pas seul).

LES QUESTIONS ONT ÉTÉ RELATIVEMENT SIMPLES :

• Comment j’accède
à mon poste de travail ?

• Est-ce raisonnable que tout le monde
soit
dans le même véhicule ?

• Comment organise-t-on
les vestiaires, les réfectoires ?

Les salariés du BTP sont en général pragmatiques et ont une culture de hiérarchisation dans le fonctionnement d’un groupe. Si un chef de chantier demande quelque chose, il sera écouté et respecté. Il en est de même pour un médecin du travail s’il prend le temps d’expliquer, les mesures seront respectées. Aujourd’hui, les mesures ont été comprises et les salariés sont « presque » passés à autre chose. Ils s’adaptent et parlent de la COVID-19 de manière plus générale et non au niveau de leur entreprise.

Attention aux risques de relâchement par rapport à l’oubli de mesures qui ont fait preuve de leur efficacité.

Les angoisses restent par rapport aux séquelles que l’on pouvait garder
de la COVID-19 ou aux difficultés qu’on pourrait rencontrer
pour une reprise d’activité. Ils ont conscience des risques de leur métier
et de la nécessité de se protéger.

Cela m’arrive d’être contacté par certains salariés du BTP pour nous demander
d’agir sur les mesures de sécurité insuffisamment appliquées par leur employeur. Dans ce cas, nous allons généralement rendre visite à l’entreprise pour rappeler
les mesures
à mettre en place pour la sécurité de tous.
C’est de la culture de prévention !

QUELQUES EXEMPLES

1-  Mettre en place des systèmes de circulation
pour éviter un maximum de se croiser

2- Travailler en horaires décalés
et faire en sorte que les salariés passent

le moins de temps possible à proximité
les uns des autres

3- Faire en sorte que les salariés travaillent en équipe de 5 à 6 personnes maximum
pour éviter de devoir fermer un chantier
sur lequel il y a un cas COVID-19.

Avec le travail en petite équipe,
on limite la contamination
et cela permet de n’isoler qu’un petit groupe sur l’ensemble du chantier

 

Avec mes collègues, nous avons régulièrement fait des séances à distance sur « comment bien porter un masque ».
Les salariés qui portent des lunettes par exemple ne veulent pas mettre le masque alors qu’un masque bien placé ne gêne en rien le fait de porter des lunettes de protection.

Nous ne sommes pas les seuls habilités à faire ce genre de recommandations mais nous avons la légitimité et nous sommes peut-être plus écoutés. Nous faisons de la mesure de prévention.

Le secteur du BTP est assez exemplaire là-dessus. Ils ont, par exemple, réalisé un guide des bonnes pratiques édité par la profession.

Nous avons pu voir sur le terrain ce qu’un guide comme celui-là pouvait permettre de faire et surtout, cela a permis de rassurer les salariés, le but étant de ne pas s’inquiéter de se rendre au travail.