Courrier de pros
avec Lucas Ballois, Metallier

« Je travaille comme métallier depuis 6 ans.
Nous avons la chance de ne pas avoir souffert d’une perte d’activité depuis le début de la crise sanitaire, et c’est même plutôt l’inverse. Avec les retards de certains projets et chantiers, l’activité bat son plein.

C’est un métier physique qui comporte des risques. Il y a évidemment le port de charges lourdes. Il y a également des risques liés à la soudure en elle-même. Les effets de radiations peuvent provoquer des blessures douloureuses aux yeux comme le coup d’arc. La soudure du métal nous expose également à la lumière UV pouvant entraîner brûlures et «coups de soleil». C’est un métier qui nous amène à travailler en atelier et en extérieur sur les chantiers donc qui nous expose aux saisons et au froid. Il y a beaucoup de choses à connaître pour travailler en toute sécurité et un équipement de protection indispensable.

Pour faire face à l’hiver et à l’exposition au froid, j’ai pris l’habitude de superposer les couches de vêtements. Ça me permet de résister au froid. L’hydratation est aussi primordiale et fait partie intégrante de mes réflexes au quotidien dans un métier qui peut être physiquement éprouvant.

Pour pallier aux vulnérabilités liées au port de charges lourdes, l’entreprise pour laquelle je travaille a récemment investi, pour notre atelier, dans un système de pont auto-porté qui nous évite de porter ces charges lourdes justement. On en vient à se demander comment on pouvait travailler sans auparavant. Ça nous a vraiment donné une qualité de vie au travail importante. Pour éviter, malgré tout, les douleurs liées à la posture et aux charges que l’on manipule, j’ai pris l’habitude de pratiquer du yoga et des étirements tous les matins. Et j’ai réellement senti une différence depuis.

Avoir ces petits rituels bien-être au quotidien est devenu vraiment important pour moi.«