Une organisation à repenser
Sandrine & Grégory, restaurateur
JDV : Depuis combien de temps tenez-vous votre restaurant ?
S & G : Nous avons commencé en tant que salariés, il y a 10 ans, lorsque notre patronne de l’époque a décidé de vendre, nous avons repris le restaurant il y a 6 ans.
JDV : Comment avez-vous vu le contexte de la restauration évoluer ?
S & G : Il y a quelques années, nous trouvions des salariés assez facilement. Aujourd’hui c’est notre difficulté. Nous avons une annonce depuis plus de 9 mois sur notre vitrine car nous recherchons quelqu’un pour travailler en salle et personne ne vient postuler. Le problème est générationnel je pense. Nous sommes confrontés à des jeunes qui exercent cette profession par dépit. Ils ne veulent plus travailler les soirs ou les week-ends. Nous avons d’ailleurs beaucoup d’absentéisme de dernière minute lors de ces services.
JDV : Comment cela se passait-il pour vous avant la crise sanitaire ?
S & G : Cela faisait 10 ans que nous réalisions le même chiffre d’affaires. Notre restaurant tournait bien, nous avions une clientèle de bureau récurrente les midis de semaine et, le week-end, beaucoup de touristes et de familles.
« Il y a quelques années, nous trouvions des salariés assez facilement.
Aujourd’hui c’est notre difficulté.. »
JDV : Comment avez-vous vécu l’annonce du confinement ?
S & G : Nous avons été très surpris. L’annonce a été faite le samedi 14 mars à 20h00, nous informant que nous devions fermer dès minuit. Rien n’avait été anticipé, nos frigos étaient pleins et nous avons dû jeter tout notre stock. Les jours qui ont suivi, nous ne nous sommes pas trop inquiétés car nous étions persuadés que la situation ne durerait pas. Avec le rythme que nous avons, nous avons pris cela comme quelques jours de repos…
Ce n’est qu’au bout de 15 jours que nous avons réalisé l’ampleur de la situation, qui a finalement duré du 14 mars au 12 mai.
JDV : Comment s’est passée cette rentrée et qu’est-ce qui a changé aujourd’hui pour vous ?
S & G : La rentrée s’est plutôt bien déroulée, même si l’affluence de clients n’est pas la même. Les choses semblent rentrer dans l’ordre tout doucement et les gens n’aspirent qu’à la reprise d’une vie normale. Nous attendons de voir si notre clientèle va reprendre ses habitudes d’avant confinement. Cette période a suscité beaucoup de ré-organisation au sein des entreprises. Notre clientèle est essentiellement issue du domaine tertiaire, et beaucoup de sociétés ont fait le choix d’instaurer de manière régulière le télétravail, voire même de supprimer leurs locaux afin de n’être qu’en télétravail. Nous craignons donc une perte d’activité sur les mois à venir.
Nous sommes dans l’incertitude et nous espérons vraiment réussir à tenir. Je pense que la restauration d’avant COVID doit s’adapter aux nouvelles attentes et modes de consommation. La restauration de demain sera peut-être celle de la restauration à domicile !
JDV : Comment s’est passée cette rentrée et qu’est-ce qui a changé aujourd’hui pour vous ?
S & G : La rentrée s’est plutôt bien déroulée, même si l’affluence de clients n’est pas la même. Les choses semblent rentrer dans l’ordre tout doucement et les gens n’aspirent qu’à la reprise d’une vie normale. Nous attendons de voir si notre clientèle va reprendre ses habitudes d’avant confinement. Cette période a suscité beaucoup de ré-organisation au sein des entreprises. Notre clientèle est essentiellement issue du domaine tertiaire, et beaucoup de sociétés ont fait le choix d’instaurer de manière régulière le télétravail, voire même de supprimer leurs locaux afin de n’être qu’en télétravail. Nous craignons donc une perte d’activité sur les mois à venir.
Nous sommes dans l’incertitude et nous espérons vraiment réussir à tenir. Je pense que la restauration d’avant COVID doit s’adapter aux nouvelles attentes et modes de consommation. La restauration de demain sera peut-être celle de la restauration à domicile !